15 juillet 2020 Cédric de Solenvie

Deux études pointent l’intérêt des adventices en agriculture

Les « mauvaises herbes » assurent plusieurs fonctions écologiques dans le champ et favorisent la biodiversité, selon deux études du projet Disco-Weed.
Deux études menées dans le cadre du projet Disco-Weed démontrent un rôle-clé des adventices, aussi appelées « mauvaises herbes », dans le fonctionnement des écosystèmes agricoles. De quoi s’interroger de nouveau sur le recours aux phytosanitaires, et en particulier du glyphosate.

La première étude, publiée le 28 mai 2020 dans la revue Frontiers in Sustainable Food Systems, met en avant le rôle « d’alliées » des adventices avec les plantes cultivées.

À partir de données récoltées sur 184 parcelles cultivées sur une plaine céréalière de 450 km² s’étendant autour du centre d’études biologiques de Chizé (CNRS/La Rochelle Université), les chercheurs ont montré que la diversité des plantes adventices, et en particulier les espèces rares, contribuait à la fourniture simultanée de plusieurs fonctions écologiques. Les chercheurs ont démontré que les plantes adventices favorisent le contrôle des ravageurs des cultures, la fertilité du sol et des fonctions associées aux cycles du carbone, de l’azote et du phosphore, la pollinisation, et le nombre d’espèces d’abeilles sauvages, un indicateur de la biodiversité.