La première étude de viabilité économique conduite à la Ferme permaculturelle du Bec Hellouin donne des références précieuses pour étudier le modèle économique des microfermes.
1. Ferme du Bec Hellouin : la beauté rend productif
2. Ferme du Bec Hellouin : une source d’inspiration pour les microfermes
De décembre 2011 à mars 2015, une étude coordonnée par François Léger, de l’UMR SADAPT, s’est penchée sur la viabilité économique de la Ferme du Bec Hellouin, dans l’Eure, haut lieu de la permaculture et du maraîchage biointensif en France. Avec les chercheurs, les maraîchers ont noté leurs interventions et quantifié leurs récoltes sur une unité fonctionnelle de 1000m2, ce qui a permis de dégager des chiffres de temps de travail et de revenu.
Cette étude sur 1000 m2 donne les premiers résultats chiffrés d’un système qui peut servir d’inspiration pour le modèle économique des microfermes.
« L’étude nous donne des informations précieuses sur la productivité du cœur intensif d’une ferme permaculturelle et sur les façons dont elle se construit », résume François Léger, qui précise : « La conception d’une microferme permaculturelle ne peut se résumer au cœur très intensifié que nous avons étudié. Elle doit envisager l’intégralité […] de la ferme vue comme un écosystème. Un programme de recherche collaboratif est engagé dans cette perspective.
L’histoire n’est donc certainement pas finie et les recherches se poursuivent…
Et François Léger de conclure dans son rapport de 2015 : « L’étude conduite à et par la Ferme biologique du Bec Hellouin a suscité de nombreux débats et polémiques et continuera sans doute à le faire. Sa fonction était justement de les provoquer et de les alimenter. Elle n’était certainement pas de les trancher ».
Lien vers le rapport de l’étude.