15 février 2017 Cédric de Solenvie

La mise en jachère des sols favorise biodiversité et incorporation du carbone

Une longue durée de mise en jachère des sols renforce les connexions
entres les organismes qui y sont présents et conduit à une incorporation
accrue de carbone.

C’est ce qui ressort d’une étude scientifique coordonnée par l’Institut
national de la recherche agronomique (Inra) dans le cadre du projet
européen EcoFinders et publiée dans la revue Nature Communications.
L’originalité de l’étude réside dans la durée du dispositif
d’observation mis en œuvre (jusqu’à 31 ans) et dans la prise en compte
d’une très large gamme d’organismes du sol (micro-organismes et faune),
explique l’institut de recherche.

Ces travaux ont permis de montrer « une augmentation des connexions entre
groupes d’organismes dans les sols » ainsi qu’une progression de la
diversité des champignons établissant des symbioses avec les racines des
plantes durant le processus de restauration. Ce renforcement des
connexions entre organismes s’est accompagné d’un transfert accru de
carbone vers le sol, ont également constaté les chercheurs.

« Ces résultats innovants ouvrent des perspectives stimulantes pour la
gestion durable des sols promouvant le transfert de carbone vers les
sols et en phase avec l’objectif d’augmenter annuellement de 4 pour
1.000 le stock de carbone des sols », se réjouit l’Inra. Un objectif
promu par le ministre français de l’Agriculture lors de la COP21 en
décembre 2015.

Pour l’établissement public, les futures recherches devront porter en
priorité sur l’évaluation des systèmes agroécologiques sur les
champignons incorporant le carbone dans la chaîne trophique du sol et
sur les interactions entre organismes.

A lire sur :
www.actu-environnement.com/ae/news/jachere-biodiversite-sols-carbone-Inra-4p1000-28458.php4#xtor=EPR-1