Et si notre corps était une véritable machine à produire de l’engrais ? Chaque jour, l’humanité produirait jusqu’à 7 millions de tonnes d’urine. Une substance organique, riche en azote et en phosphore, qui représente un fertilisant efficace pour l’agriculture.
A voir sur : https://www.actu-environnement.com/ae/news/urine-or-vert-fertilisant-agriculture-28275.php4#video&xtor=EREC-107
L’urine est déjà utilisée dans certains pays, notamment en Afrique, pour la culture vivrière. Mais une difficulté se pose pour exploiter cette ressource à grande échelle: comment séparer l’urine des autres eaux usées, toutes mélangées lors du raccordement au tout-à-l’égout. Une solution : la séparation à la source grâce à l’installation de toilettes permettant de distinguer le type de déjections. Cette alternative est pour l’instant au stade expérimental et implique de se détacher de l’habitude du raccordement tout-à-l’égout.
Autre contrainte : l’ammoniaque contenue dans l’urine. Pour cela, un laboratoire Suisse a inventé la nitrification. Un procédé de traitement simple qui permet de stabiliser l’urine et de ne conserver que l’azote et le phosphore sous forme concentrée.
Le secteur agricole ne serait pas seul à bénéficier de la valorisation de cette ressource insoupçonnée. Extraire le phosphore de l’urine permettrait de limiter l’exploitation de mines de phosphate dont les gisements sont limités. D’autre part, prélever l’urine pour en faire de l’engrais permettrait de l’exclure du circuit classique de traitement en station d’épuration et ainsi de réduire la quantité de micropolluants rejetés dans la nature.