4 octobre 2021 Cédric de Solenvie

Trois moyens de mobiliser le phosphore dans les sols

Le cycle du phosphore est bien différent de celui de l’azote, même si les deux sont apportés en tant que fertilisants sur les cultures. Il se mobilise plus difficilement dans les sols. Pour autant, la plante a mis en place des stratégies pour s’approvisionner de cet oligo-élément, indispensable à la vie.

À l’inverse de l’azote qui peut se créer dans le sol avec les légumineuses, le phosphore est une ressource qui ne se crée pas, a entamé Philippe Hinsinger, chef du département Agroécosystème de l’Inrae, lors d’une conférence le 23 septembre au salon Tech&Bio. Il ne peut s’agir que de transfert de fertilité d’un sol à un autre. » Cartes à l’appui, il évoque les transferts de phosphore d’une région du monde à une autre, entraînant des inégalités de fertilité. « Les phosphates naturels sont une ressource limitée et pourtant gaspillée depuis qu’ils sont utilisés comme fertilisant, c’est-à-dire depuis plus de 100 ans », souligne-t-il. En effet, 50 quintaux de blé à l’hectare représentent 14 kg de phosphore exportés. Au vu des quantités apportés par les agriculteurs, de l’ordre de 40 à 60 kg/ha en Europe, les doses utilisées sont bien trop importantes.

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