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Symposium sur la microbiologie des sols Français

Parution de l’ATLAS Français des bactéries du sol

Vendredi 18 janvier 2019, 09h00

Les microorganismes du sol sont les organismes les plus abondants et les plus diversifiés de notre planète. Leur grande diversité taxonomique et génétique en font des acteurs clés des services rendus par le sol pour les sociétés humaines (production alimentaire, production de biomasse, mitigation des GES, dépollution…). A la base de ces services, les microorganismes du sol sont responsables des grandes fonctions impliquées comme la minéralisation de la matière organique, la dégradation des polluants, l’amélioration de la structure du sol, le stockage du carbone, la barrière aux pathogènes opportunistes…

Grâce au concours structurel et financier de l’INRA, de l’ADEME, de l’ANR et de France génomique depuis 10 ans, les travaux de l’équipe de recherche BioCom de l’UMR Agroécologie de Dijon (INRA, Université de Bourgogne Franche Comté, AgroSup Dijon) ont permis d’améliorer notre connaissance et notre compréhension de la diversité microbienne des sols à l’échelle du territoire national.

Dix ans après, les chercheurs ont décidé de rédiger un ouvrage afin de synthétiser et de rendre accessible toutes les connaissances actuelles sur la diversité bactérienne des sols de France. Cet ouvrage a pris la forme d’un Atlas et est intitulé « Atlas français des bactéries du sol ». Au travers de fiches synthétiques il dévoile ainsi pour la première fois les aires de répartition géographique des grands groupes bactériens et les facteurs de l’environnement qui les influencent (type des sol, climat, mode d’usage, géomorphologie) sur de grandes étendues spatiales.

Cet ouvrage est co édité par les éditions Biotope et les éditions du Muséum National D’Histoire Naturelle. Il est destiné :

  • aux étudiants et aux chercheurs afin de mieux connaitre la microbiologie des sols,

  • aux usagers du sol afin de mieux apprécier leur patrimoine microbiologique et l’impact de leurs pratiques,

  • aux décideurs et acteurs des politiques publiques afin de mieux orienter les politiques de protection et d’aménagements rural et urbain,

  • à tous les citoyens souhaitant découvrir et en savoir plus sur ce patrimoine mystérieux et invisible.

Le présent symposium accompagne la parution de cet ouvrage et est ouvert à un large public. Les différentes conférences ont pour objectif de faire le bilan des connaissances en microbiologie des sols et plus largement sur la qualité des sols dans un contexte de transition agroécologique. Elles ont aussi pour objectif de présenter les outils modernes (génomique environnementale) et les travaux de recherche qui ont servi à élaborer l’Atlas français des bactéries du sol

Rencontres internationales de l’Agriculture du Vivant

Échanger sur les fondamentaux agronomiques d’une agriculture sur sol vivant (agroécologie), filière par filière, avec des retours d’expériences français et mondiaux.

20 – 24 février 2019

Organisation : Ver de Terre Production avec la participation du mouvement Pour une Agriculture du Vivant

« Nourrir le sol pour nourrir les hommes » L’agriculture du vivant regroupe un ensemble de techniques agricoles connues sous le nom d’agroforesterie, semis direct sous couverts, agriculture de conservation ou régénérative, permaculture ou encore maraichage sur sol vivant. Ces nouvelles méthodes agricoles ont en commun les mêmes principes, basés sur le génie végétal et l’auto-fertilité des sols, et reposent sur trois piliers :

• Le non travail du sol

• La couverture permanente du sol

• La maximisation de la production végétale

Le sol est au centre de cette nouvelle agriculture. Un sol non travaillé, toujours couvert est un sol de qualité qui regorge de vie. La réduction du travail du sol préserve l’habitat des insectes, vers de terre et de millions de champignons, bactéries et autres micro-organismes indispensables au bon fonctionnement de nos écosystèmes. Le recours aux couverts végétaux, plantes géantes et la réintroduction des arbres dans les parcelles agricoles permettent de reconstituer les stocks de matière organique du sol. Correctement nourri et riche en carbone, le sol vivant permet aux plantes de se développer de manière optimale. Ainsi le sol n’a plus besoin de fertilisants pour produire autant voire plus qu’en agriculture conventionnelle.

Les rencontres sont placées sous le haut patronage de Marcel Bouché, agronome et spécialiste mondial des vers de terre. Stéphane Le Foll, ancien Ministre de l’Agriculture (ou plutôt premier ministre de l’agroécologie) et fondateur de l’initiative internationale 4 pour 1000, sera le grand témoin de ces rencontres. Parmi les premiers intervenants confirmés : Alain CANET, David MONTGOMERY, Elisabeth D’OIRON, Jean-Luc FORRLER, Dominique MANSION, François MULET, Christian ABADIE, Ersnt ZÜRCHER, Félix NOBLIA, Don REICOVSKY, Ademir CALEGARI ; Jean-Pierre SARTHOU, Alfred GÄSSLER, Jean-Philippe TURLIN, Olivier TASSEL, Trey HILL, Jeff MOYER, Pierre-Emmanuel RADIGUES, Arnaud DAGUIN, Antonio PEREIRA, Pierre PUJOS, Gérard DUCERF, Anton SIDLER, Didi PERSHOUSE, Donald R. DAVIS, Marceau BOURDARIAS, Jean-Luc FESSARD. Le programme est en cours d’élaboration.

4ème Congrès Mondial d’Agroforesterie

Agroforesterie: renforcer les liens entre la science, la société et les politiques publiques

20 – 22 mai 2019

Programme : voir sur le site web dédié

Contact : agrofroestry2019@cirad.fr

Dans la session « Agroforestry and world challenges » figure une session

Mitigating climate change with agroforestry

Agroforestry systems are known to sequester large amounts of carbon in the tree biomass. Several publications have also shown a positive impact of agroforestry systems on soil organic carbon (SOC) stocks, especially after a conversion from croplands. These systems are also promoted to adapt agriculture to climate change and to diversify food production systems, and are therefore good candidates to reach the objectives of the 4p1000 Initiative.

  • This session welcomes studies exploring changes in SOC stocks and accumulation rates in agroforestry systems compared to other land uses.
  • A special attention will be given to studies looking at deep SOC stocks, and mapping the spatial heterogeneity of SOC within agroforestry systems.
  • This session also encourages studies assessing the drivers and processes of SOC storage and dynamics in agroforestry systems. This includes a full quantification of C inputs to the soil (especially root inputs), dissolved organic carbon, C stabilization mechanisms (aggregate stability, priming effect…), but also long-term assessment of SOC storage through modeling.

Les sessions plénières et parallèles couvriront notamment les thèmes suivants :

♦ Agroforesterie (AF) et changement climatique

♦ AF et lutte contre la pauvreté / sécurité alimentaire

♦ Succès et échecs de l’AF

♦ AF et désertification / dégradation des terres / réhabilitation des sols

♦ AF et ressources génétiques

♦ Le genre en AF

♦ AF, agroécologie et services écosystémiques

♦ AF et politiques publiques

♦ AF et business / secteur privé / finances

♦ Dimensions socio-économiques de l’AF

♦ AF et filières de production

♦ AF et éco-certification

♦ AF et protection de la biodiversité

♦ Conception et adoption de l’AF

♦ AF et petite agriculture

♦ AF pour la qualité de l’eau et l’entretien des bassins versants

♦ AF et paysages

♦ Systèmes sylvopastoraux

♦ Modélisation biophysique des interactions en AF

♦ AF méditerranéenne

♦ AF en zone tropicale et dans les îles

♦ AF en viticulture et cultures pérennes

♦ AF en cultures céréalières et annuelles

♦ AF urbaine et foresterie alimentaire

♦ Cartographie de l’AF

Cosmopolitiques de la Terre – Philippe Descola, anthropologue

Cycle de conférences « De la Terre, ses usages et ses récits »

Samedi 1 juin 2019, 17h00

HORAIRE ET LIEU A VÉRIFIER SUR CE SITE : Informations http://www.opera-mundi.org/

  • 20/10/2018, FRAC PACA à Marseille – La propriété de la Terre- Sarah Vanuxem, juriste de l’environnement

Sarah Vanuxem apporte un éclairage renouvelé sur les principes de la propriété des choses et des personnes et les transformations que le droit émergeant de l’environnement apporte à la tradition juridique occidentale. Alors que la doctrine dominante conçoit la propriété comme « pouvoir souverain d’un individu sur les choses », Sarah Vanuxem montre qu’il est possible d’accorder des droits aux lieux. Considérant la propriété comme faculté d’habiter les choses mêmes et, en particulier, la Terre, la juriste invite à renouer avec la multitude des droits d’usage de la terre.

  • 10/11/2018 à la médiathèque de Gardianne –> Le sol, un bien commun à protéger – Daniel Nahon, géochimiste

Les sols arables sont comptés. Seulement 22% d’entre eux sont capables de porter les cultures qui nous nourrissent. Mais par ignorance ils sont maltraités, pollués, érodés, urbanisés. Et déjà des millions d’hectares sont détruits chaque année. Que faire pour les protéger car la ressource n’est pas renouvelable à l’échelle humaine ? Quelles pratiques agricoles doit-on changer ? Comment le sol anthropisé joue-t-il sur le réchauffement climatique et comment en retour celui-ci modifie-t-il le fonctionnement de la terre arable ?

  • 16/11/2018 à la bilbiothèque de Cabriès –> L’agroécologie pourra-t-elle nourrir le Monde ? Jacques Caplat, ingénieur agronome

Face à la crise agricole, il n’est plus pertinent d’opposer agriculture et environnement. À partir de son expérience de terrain et d’un retour historique, Jacques Caplat analyse la façon dont le « modèle » agricole actuel s’est élaboré puis fragilisé, et définit les bases d’une refondation de l’agronomie : semences paysannes, cultures associées, valorisation de la main-d’oeuvre, suppression des pesticides… Ces pratiques se révèlent non seulement très performantes à l’échelle mondiale, mais permettraient en outre de réconcilier enfin l’agriculture avec l’environnement, la société et les territoires.

  • 08/12/2018 à la Bibliothèque de l’Alcazar à Marseille –> Dire le bon usage de la Terre, Une histoire du géopouvoir – Christophe Bonneuil, historien

Depuis un demi-millénaire, la définition des richesses, des équilibres et des limites de la Terre, de son « bon usage », durable et rationnel, est un enjeu de pouvoir. L’histoire environnementale nous rappelle que dès Christophe Colomb, les élites européennes ont forgé des discours et des savoirs sur le « bon usage » de la Terre. Ainsi, une théorie du changement climatique à grande échelle a participé à la légitimation du projet de prise de possession européenne de l’Amérique. Après avoir esquissé les enjeux d’une telle histoire, Christophe Bonneuil mettra l’accent sur l’ « âge des empires » de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle.

  • 12/01/2019 à la FRAC PACA –> Terre de Paris.Vers un ancrage terrestre – Serge Joly et Paul-Emmanuel Loiret, architectes

En extrapolant les données actuelles, à l’horizon 2030, les volumes cumulés de terres inertes extraites en Ile-de-France seraient de l’ordre de 400 millions de tonnes. L’impact économique, estimé à plusieurs milliards d’euros, est aussi préoccupant que l’impact écologique. Dans le cadre de plusieurs projets de recherche appliquée, l’agence Joly&Loiret explore les possibilités pour recycler / réemployer une partie de ces « déchets » et en faire des matériaux de construction contemporains en terre crue pour le logement et plus largement la ville soutenable de demain. Cette démarche vise un rééquilibrage en faveur de la matière naturelle, face à l’artificialisation croissante de notre milieu de vie.

  • 19/03/2019, à la médiathèque de Vitrolles –> Un nouvel ogre mondial : la mégalopole – Thierry Paquot, philosophe de l’urbain

À partir du court-métrage documentaire Faim de Terre réalisé en 2015 par Karine Music, Thierry Paquot analyse les mécanismes à l’oeuvre dans la redistribution du sol, son imperméabilisation, sa stérilisation, sa spéculation insensée. Prétexte pour réfléchir sur l’alimentation des villes et des campagnes à l’heure de l’anthropocène qui annonce, peut-être, l’urbanocène. Faim de Terre (32’) traite de l’artificialisation des terres agricoles en Provence et de ses effets sur l’homogénéisation des paysages, l’extinction programmée de certaines espèces végétales et animales et sur l’alimentation et la santé des êtres vivants, parmi lesquels les humains…

  • 01/06/2019 à la bibliothèque de l’Alcazar de Marseille –> CDE LA TERRE – PHILIPPE DESCOLA , ANTHROPOLOGUE

Dans bien des parties du monde l’usage d’un territoire est dépendant d’une foule de non-humains dotés d’une puissance d’agir autonome et avec lesquels les humains doivent composer – divinités, esprits, génies, ancêtres, montagnes, animaux, météores. Le rapport politique à la terre y diffère de celui qui nous est familier, soit parce que les non-humains sont des agents sociaux à l’intérieur d’un collectif englobant, soit parce qu’ils sont vus comme des sujets agissant dans leurs propres collectifs. Des exemples à méditer pour un traitement de la Terre moins destructeur et moins anthropocentré.

Dans le cadre du Cycle de conférences « De la Terre, ses usages et ses récits »

De la Terre, ses récits et ses usages nous invite à re-considérer cette notion de « terre » à toutes les échelles de notre environnement, selon une double approche symbolique et concrète. Dans le contexte de dégradation écologique et de sidération actuel, cette interrogation croisée sur les récits et les usages de la Terre cherche des voies pour penser et agir, en prenant soin de cette surface terrestre « sur » et « par » laquelle nous vivons.

Dire la Terre, c’est aussi dans un contexte de territorialité dire une terre que nous cultivons, qui nous nourrit, que nous dévorons, où nous cohabitons en complète interdépendance avec de nombreuses autres espèces. C’est revenir à cette seule terre, cette terre vivante et à l’examen de ce sol, artificialisé, anthropisé, afin d’en renouveler les usages.

Prenons le temps de penser ensemble aux récits et aux usages de la Terre qui nous ont menés jusqu’ici, en convoquant la diversité des disciplines et l’interconnexion des pratiques. Prenons le temps d’envisager demain, en compagnie de vingt-deux conférenciers – chercheurs, praticiens, savants, artistes… – tous penseurs et orateurs de talent.

Événement de réseautage autour du sol de l’année 2019 : SOIL WORKS

Soil is at the core of many business activities: from sustainable agriculture to soil remediation, to stability studies and archaeology! The SOIL WORKS 2019 network event aims at bringing together companies, young professionals, students and scientists.

SOIL WORKS wants to

  • inspire with a series of great talks by experts from the business, academic and government world;

  • activate via two H2020 brokerage workshops (powered by Hack Belgium);

  • connect with pleasant conversations in our lounge;

  • inform with a company village where our sponsors can introduce themselves and advertise jobs.

Interested? Sign up before December 19th at soilworks2019.weebly.com so we can meet you on 28 January 2019 in Brussels!

Secteurs d’information sur les sols : les préfets ne tiendront pas l’échéance du 1er janvier 2019

Les préfets sont tenus de publier la liste des secteurs d’information sur les sols avant le 1er janvier 2019. Mais les obligations qui y sont liées entrent en vigueur au fur et à mesure de leur publication et non à cette échéance.

La loi Alur de février 2014 s’était fixée pour objectif de reconquérir les friches polluées en vue d’éviter l’étalement urbain. Les secteurs d’information sur les sols (SIS) constituent l’un des dispositifs mis en place pour mener à bien cette reconquête avec une double finalité : améliorer l’information du public et garantir l’absence de risque en cas d’aménagement des sites pollués. Le décret du 26 octobre 2015, qui met en œuvre ce dispositif, prévoit que les préfets établissent la liste…

Lire la suite sur :
https://www.actu-environnement.com/ae/news/Secteurs-information-sols-prefets-echeance-1-janvier-2019-32502.php4#xtor=EPR-1

Mensuel de l’Académie d’agriculture de France n° 39 (décembre 2018)

Voir la version en ligne

 

Le Mensuel

 

N°39 / Décembre 2018 

 

A LA UNE

 

« Une nation qui détruit ses sols se détruit elle-même »

Cette phrase de F.D. Roosevelt en 1937, lors de la période de sécheresse et d’érosion éolienne catastrophique dans les grandes plaines américaines, sonne comme un avertissement pour notre planète. Que serait un monde où la majeure partie des sols auraient disparu par érosion ou sous le béton, laissant les autres sols compactés, acidifiés, salinisés, ou contaminés par les minéraux lourds ou les polluants ?

Ne croyons pas que le sol est une ressource renouvelable : un passage de tractopelle peut en quelques secondes détruire ce que la nature a mis plusieurs milliers d’années à construire. Alors que 95% de notre alimentation se fonde sur les sols, ceux-ci sont de plus en plus sollicités pour d’autres usages : urbanisation et infrastructures (près de 10% du territoire métropolitain est déjà artificialisé), production de nombreux autres produits biosourcés : fibres, bois, agrocarburants, substituts aux plastiques…

Cette demande accrue de sols cultivables se traduit par des conflits d’usages et l’accaparement de terres d’autres pays ; elle se manifeste aussi par de nombreuses formes de dégradation. Parmi celles-ci, l’érosion arrive en tête. Peu de semaines s’écoulent sans que ne soient signalés un glissement de terrain dévastateur ou une coulée boueuse. Une autre forme d’érosion, moins spectaculaire, mais plus continue, y compris en France, décape peu à peu les premiers centimètres du sol, les plus riches en matières organiques et en éléments fertilisants.

Destinée à atténuer les changements climatiques, l’augmentation du taux de carbone organique des sols passe d’abord par leur conservation. Tout aussi insidieuse, la pollution des sols par des métaux lourds et des contaminants organiques constitue un danger croissant pour la santé humaine et animale.

Faute d’outil fiable de suivi, l’estimation mondiale des sols dégradés varie entre 33 et 50%. A cet égard, le réseau français de mesures de la qualité des sols (RMQS) pourrait servir d’exemple pour un système mondial.

Moins médiatisé que le climat ou la biodiversité, le sol souffre de l’absence de statut juridique qui permette la mise en œuvre des méthodes de conservation et de réhabilitation en concertation avec l’ensemble des acteurs territoriaux.

Christian Valentin, Institut de recherche pour le développement (IRD), membre de l’Académie d’agriculture de France

> En savoir plus 

A noter, par ailleurs, que Christian Valentin a coordonné la publication en 2018 de six ouvrages sur les sols chez ISTE Editions

> En savoir plus

 

COLLOQUE Agriculture de Conservation des Sols 18 Janvier 2019

Objet : COLLOQUE Agriculture de Conservation des Sols 18 Janvier 2019

Veuillez trouver ci-joint des informations sur le colloque Agriculture de Conservation des Sols qui se tiendra à Toulouse le 18 Janvier.

Date et Lieu : 18 Janvier – AGROPOLIS INTERNATIONAL – TOULOUSE AGRO CAMPUS – Au Centre d’Enseignement et de Congrès, Hôpital Pierre-Paul Riquet, à Toulouse.

Plus d’informations :

1 -Facebook : https://www.facebook.com/Sols-vivants-Agriculture-de-Conservation-Sant%E2%88%9A%C2%A9-Hommes-et-Nature-250702945790337/?view_public_for=250702945790337

2 -notre compte Twitter : https://twitter.com/ColloqueDe

3 -notre page Linkedin : https://www.linkedin.com/company/agriculture-de-conservation/

Lien streaming Journée d’échanges : ‘Quels outils pour évaluer le fonctionnement biologique des sols agricoles ?’

Une journée d’échanges multi acteurs autour de la qualité des sols s’est
déroulé du 6 novembre dernier à Montpellier.
Elle fut organisée par l’AFB,  l’UMR ECO&SOLS, Terre Inovia et le Labex
CEMEB (qui regroupe les unités de recherche travaillant autour de la
biodiversité à Montpellier).

Cette journée a réuni environs 120 personnes, provenant du monde de la
recherche,, des instituts techniques, des chambres d’agriculture.

Cette journée a également attiré beaucoup d’étudiants ce qui démontre
leurs intérêts croissants pour les thématiques autour du sol . Ce fut de
l’avis de tous, une journée riche, tant en terme de qualité des
intervenants que des discussions entre acteurs.

Les vidéos des présentations et tables rondes sont accessibles sur les
liens suivants :

Présentation du matin :
sol-phosphorus.supagro.inra.fr/colloque/matin.f4v

de l’après-midi :
sol-phosphorus.supagro.inra.fr/colloque/apres_midi.f4v

Journée technique du COMIFER – Qualité de l’air et fertilisation : réduire les émissions d’ammoniac – 14 mars 2019 – Paris

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Le COMIFER (Comité Français d’Etude et de Développement de la Fertilisation Raisonnée) association professionnelle agricole qui réunit depuis de nombreuses années les industries des engrais minéraux et organiques, les distributeurs d’engrais et coopératives agricoles, les organisations agricoles, centres de recherche.., organise avec le soutien de l’APCA – Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture, sous le haut patronage du Ministère de l’Agriculture et l’Alimentation, une journée technique dédiée à
« Qualité de l’air et fertilisation : réduire les émissions d’ammoniac », jeudi 14 mars 2019 à Paris, dans les locaux de l’APCA, amphithéâtre Olivier de Serres.

L’agriculture étant à l’origine de 94% des émissions (CITEPAS 2018) dont plus de la moitié est liée à la fertilisation organique et minérale, le secteur agricole doit participer à la réduction de ces émissions tout en conjuguant contraintes économiques, rentabilité des exploitations, efficacité environnementale et santé publique.

Cette journée permettra de faire le point et d’échanger sur les politiques environnementales en France et en Europe, les enjeux, les leviers existants dans les élevages et en grandes cultures et enfin des exemples d’actions en cours seront présentés.

Vous trouverez ci-dessous le pré-programme au 20 novembre 2018 actuellement en cours de finalisation.

La participation à cette journée se fera sur inscription  – Accès sous réserve des place disponibles (200 maximum).

L’ouverture des inscriptions aura lieu en janvier 2019.

Si vous souhaitez d’ores et déjà nous faire connaitre votre intérêt pour participer à cette journée, adressez un email à s.droisier@comifer.fr

Pour plus d’information :

https://comifer.asso.fr/fr/evenements/journees-thematiques/164-qualite-de-l-air-et-fertilisation-reduire-les-emissions-d-ammoniac-2.html

Atlas français des bactéries du sol

L’ouvrage « Atlas français des bactéries du sol » sortira mi décembre 2018 mais il est déjà possible de le précommander via le site :

http://www.leclub-biotope.com/en/biodiversity/1076-atlas-français-des-bactéries-du-sol-9782366622195.html

Si vous souhaitez commander plus de 5 exemplaires à la fois la procédure est différente et il faut contacter Thomas ROME, (trome@biotope.fr) des éditions biotope pour une procédure particulière.

Émission France-Inter du 15 nov. 2018 « Ces sols pollués qui nous rendent malades »

L’émission « Grand bien vous fasse » de France-Inter du 15 nov. portait sur :
« Ces sols pollués qui nous rendent malades »

D’une durée de 50′, elle peut être réécoutée en podcast à partir du lien suivant :
https://www.franceinter.fr/emissions/grand-bien-vous-fasse/grand-bien-vous-fasse-15-novembre-2018

Il y a de la vie dans nos sols urbains

Au même titre qu’un homme présente des caractéristiques distinctes d’un autre, il existe une large diversité de sols. Ressource vivante aux propriétés physiques, chimiques et biologiques en constante évolution, les sols contribuent largement à la viabilité des sociétés humaines. À condition que celles-ci en prennent soin.
Entre autres services rendus, les sols hébergent un quart de la biodiversité de la planète. La taille des organismes qui l’habitent varie de quelques microns pour les microorganismes (bactéries, champignons) et la microfaune (tardigrades), à plusieurs mètres pour la macrofaune (certains vers de terre). Un seul gramme de sol peut contenir des milliards de microorganismes, et un mètre carré de sol forestier peut accueillir mille espèces d’invertébrés !
Une biodiversité méconnue

Une grande partie de cette biodiversité demeure pourtant méconnue. On estime par exemple que les 7 000 espèces de vers de terre identifiées ne correspondent qu’à 23 % de celles qui existent effectivement.
De nombreux invertébrés vivant dans les sols et à leur surface sont en effet de petite taille. En soulevant cailloux, bouts de bois mort ou feuilles, on découvre un monde merveilleux, composé d’araignées, de vers de terre, de cloportes, de mille-pattes, de carabes…
Cette faune du sol, dite « pédofaune », participe à la décomposition de la matière organique – en l’ingérant en tant que source de nourriture et en la transformant en nutriments directement utilisables par les plantes pour croître –, à la structuration du sol (régulation des flux d’eau et de gaz) et à la régulation des populations (biocontrôle, prédation, activation des micro-organismes comme les bactéries activées par passage dans l’intestin d’un ver de terre).

Nos sols urbains, vivants eux aussi ?

L’artificialisation des milieux, liée à l’urbanisation des sols, induit des défis environnementaux auxquels les aires urbaines tentent de répondre. Les villes accordent, par exemple, une importance croissante à la création d’espaces verts : parcs publics, jardins privatifs et partagés, arbres d’alignement ou toitures végétalisées. Des espaces de vie qui constituent, pour bon nombre d’organismes, des habitats idéaux.
Compte tenu de la variété d’usages des terrains en milieu urbain, les sols subissent des modifications plus ou moins profondes : imperméabilisation, tassement après le passage de machines, pollution… Les conséquences de ces multiples pressions sur la survie des organismes qui y vivent demeurent peu connues.

Prise de conscience environnementale

Contre toute attente, nous sommes en ville dans une constante interaction avec la biodiversité. Parfois, cette rencontre se réduit à l’élimination par le citoyen du petit invertébré, jugé à tort gênant, voire répugnant.À l’inverse, certains citoyens prennent conscience de l’importance de ces organismes. Jardiniers, maraîchers urbains, ou personnes engagées pour la défense de l’environnement, ils développent des méthodes participant à protéger la pédofaune, tout en tirant profit des services qu’elle peut leur rendre – comme la régulation du cycle des nutriments et de la fertilité du sol par apport d’engrais naturels aux plantes, la régulation de ravageurs par prédation, l’aération du sol…
Du fait de cette diversité, la ville est un lieu passionnant à étudier, qui questionne les écologues : combien d’invertébrés ont-ils su s’adapter à la vie urbaine ? Quels impacts a l’activité humaine sur cette biodiversité urbaine ?

Un outil de partage sur la vie des sols urbains

C’est dans ce contexte que l’outil numérique et participatif Jardibiodiv a été créé à l’été 2017 grâce aux recherches conduites sur l’écologie et la biologie des invertébrés des sols au sein du Laboratoire sols et environnement.
Les sciences participatives, qui établissent des collaborations durables entre la communauté scientifique et la société civile, offrent une approche particulièrement pertinente en milieu urbain.
Outil ludique, Jardibiodiv permet à tout citadin de découvrir les organismes présents dans les sols urbains et leurs rôles. En introduisant un verre en plastique – « pot piège » – dans le sol de son jardin et en y ajoutant du vinaigre blanc, on peut capturer au bout de sept jours les organismes présents dans le sol (actifs principalement au printemps et en automne).
L’utilisateur de Jardibiodiv compte et associe un nom à chaque organisme récolté, grâce à une aide en ligne simple, sous forme d’images et de clés de détermination. Il les partage ensuite via le site Internet, ce qui aide les chercheurs dans leurs travaux.

Une adaptation plus « éthique » de la méthode, sans utilisation du vinaigre, a été mise au point : par dépôt d’un coton humidifié au fond du verre, elle permet de conserver les organismes vivants tout en récoltant de la même manière des données utilisables par les scientifiques.

La construction d’une base de données

Les connaissances produites dans le cadre de ces recherches citoyennes permettent notamment de créer des bases de données, encore trop rares aujourd’hui : il s’agit par exemple d’établir des seuils d’abondances (pour répondre à la question « Ai-je beaucoup ou peu d’invertébrés dans mon sol, par rapport à la moyenne, pour lui permettre un fonctionnement durable ? »), des données sur la diversité ou encore des atlas de biodiversité communale.
La constitution de tels référentiels pourra permettre, par exemple, d’intégrer la trame « brune » (réseau formé de continuités écologiques entre les sols) dans les stratégies du développement urbain, en prenant en compte des corridors pédologiques – ces liaisons entre des habitats importants pour les organismes du sol.
Depuis son lancement, une centaine de pots pièges ont été installés, donnant lieu au recensement de plus de 6 000 individus répartis dans 28 groupes d’invertébrés par les habitants grâce à Jardibiodiv. Les participants, de tous horizons, sont des jardiniers amateurs, des citoyens engagés, des élèves, des parents cherchant des activités nature à partager avec leurs enfants, des maraîchers bio, ou encore des étudiants en agronomie.

Cloportes et fourmis

Les premiers résultats mettent en avant la dominance des cloportes et des fourmis dans les jardins urbains ; un gradient d’urbanisation semble se confirmer : la biodiversité serait plus importante dans les milieux plus verts en périphérie des villes que dans les centres urbains, plus minéraux.
Plus les citoyens participeront, plus les résultats de ces études seront rigoureux. Ils permettront ainsi à terme de définir des pratiques offrant une meilleure gestion et protection de la biodiversité des sols.

Lire l’article sur :
http://theconversation.com/il-y-a-de-la-vie-dans-nos-sols-urbains-104649

Symposium Atlas français des bactéries du sol

A l’occasion de la parution de « l’Atlas français des bactéries du sol » (éditions Biotope et Muséum) l’UMR Agroécologie de l’INRA Dijon organise un symposium sur la microbiologie des sols français le 18 janvier après midi à l’auditorium de la Grande galerie de l’évolution (MNHN Paris). Ce symposium est ouvert à un large public et à pour objectif de faire le bilan des connaissances en microbiologie des sols dans un contexte naturaliste mais aussi de transition agroécologique. Ce symposium a aussi pour objectif de présenter les outils modernes (génomique environnementale) et les travaux de recherche qui ont servi à élaborer l’Atlas français des bactéries du sol.

Si vous voulez en savoir plus sur le programme, les intervenants et si vous voulez vous inscrire vous pouvez le faire sur le site suivant :

https://symposium.inrae.fr/atlasfrancaisbacteriesol

L’inscription est gratuite mais obligatoire. Merci de ne vous inscrire que si vous avez la certitude de venir car le nombre de places est limité (max 100 personnes).

Si vous voulez précommander l’Atlas français des bactéries du sol avant sa parution (15 décembre 2018) vous pouvez le faire via la boutique en ligne des éditons biotope à partir de la semaine prochaine  : http://www.biotope-editions.com

Initiative « 4 pour 1.000 » : Une cinquantaine de chercheurs réclament un programme de recherche ambitieux

Vendredi 8 novembre, une cinquantaine de chercheurs ont lancé un appel pour « un programme scientifique ambitieux » en faveur de l’initiative « 4 pour 1.000 » en faveur de la séquestration du carbone dans les sols. « Nous, chercheurs et acteurs de terrain (…), affirmons que la préservation et l’augmentation durable du stock du carbone dans les sols est un objectif scientifiquement fondé et techniquement faisable », interpelle le document. Les signataires réclament « un effort de recherche théorique, expérimentale et participative » pour « éclairer et accompagner l’action ».

Les chercheurs signataires de l’appel étaient réunis à Sète (Hérault), les 7 et 8 novembre, dans le cadre d’un colloque relatif la sécurité alimentaire, au stockage du carbone dans les sols et à la lutte contre les changements climatiques. Ils appartiennent à des organismes de recherche français, tels que Cirad, du CNRS, de l’Iddri, de l’Inra, de l’IRD, de l’Irstea, et internationaux (Brésil, Espagne, Madagascar, Maroc et Sénégal).

« L’initiative internationale « 4 pour 1.000 : les sols pour la sécurité alimentaire et le climat » a été lancée par le gouvernement français le 1er décembre 2015 lors de la COP 21 à Paris », rappellent les chercheurs. Trois ans après, explique Jean-Luc Chotte, « Il est temps que la recherche dispose de moyens financiers à la hauteur des enjeux et de l’urgence climatique. Il est temps pour les laboratoires de recherche français, de produire des nouvelles évidences scientifiques complémentaires à celles qui fondent le « 4 pour 1000 » (…). Il est temps que ces évidences nourrissent le débat et contribuent aux Objectifs de développement durable (ODD) ».

Couples sols & cépages : les grandes histoires d’amour

« Le cépage est un instrument au service du terroir » annonce Michel Bettane, co-fondateur du célèbre guide des vins « Bettane & Desseauve ». Chaque terroir est unique, et influencé en grande partie par la nature de ses sols.

L’homme, conscient de cette singularité et respectueux de ce que la nature lui a offert, a toujours tâcher d’accorder à son terroir les cépages les plus adéquats. A l’inverse, la vigne, comme toute végétation, n’évolue pas de la même manière sur des types de sols différents.
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Graves et Cabernet Sauvignon

Si le cabernet sauvignon est aujourd’hui planté dans le monde entier (Californie, Italie…), ce n’est pas un hasard si son expression la plus célèbre provient des vins du Médoc (Pauillac, Margaux…) et de l’appellation des Graves, plus au sud de Bordeaux. A l’origine de vins à la structure tannique affirmée, le cabernet sauvignon est un cépage tardif : il n’est pas connu pour être sensible aux maladies de la vigne et a un cycle de maturation assez lent (il est généralement vendangé en dernier à Bordeaux). Il a besoin de sols chauds et filtrants pour mûrir suffisamment et être récolté à temps. C’est la raison pour laquelle il affectionne les sols dits de graves de la rive gauche de Bordeaux (galets, graviers, sables), qui mutualisent cette capacité à filtrer l’eau et à garder la chaleur.

Argile et merlot

Le merlot est un cépage plus précoce que le cabernet sauvignon, son célèbre compère du vignoble bordelais. Il mûrit plus vite et peut donner des rendements beaucoup plus abondants. Il est donc possible de le planter sur des sols plus froids et plus humides. C’est ainsi que la rive droite bordelaise est en majorité plantée de merlot comme à Pomerol ou Saint-Emilion où les sols argileux, plus frais et plus riches, retiennent l’eau et optimisent la maturation relativement rapide des raisins.

Granites, schistes et syrah

La syrah, cépage emblématique de la Vallée du Rhône, est également très plantée dans le Languedoc. Ce cépage affectionne deux types de terroirs aux caractéristiques communes : les sols granitiques comme à Hermitage ou Saint-Joseph, et les sols de schistes comme à Faugères dans le Languedoc. Ces sols emmagasinent la chaleur et évacuent l’eau en excès ce qui limite le rendement de la syrah en la mettant en situation de stress hydrique : la vigne est en manque d’eau, ce qui concentre les raisins en sucre. En la privant de ressource hydrique, ces sols permettent à la syrah de produire des vins concentrés et très aromatiques.

Calcaire et chardonnay

Les sols calcaires de la Bourgogne et parfois crayeux de la Champagne marquent le terrain de prédilection du chardonnay. Ce cépage, à l’origine des plus grands vins de la région aime les caractéristiques de ce terroir qui lui permettent de garder son acidité. C’est dans ces sols calcaires que le chardonnay trouve des conditions de maturation lente, favorisant sa finesse aromatique. Sa fraîcheur décroit quand on passe de Chablis au nord, à Mâcon, plus au sud où il fait naître des vins plus ronds.

Lire l’article sur :
http://avis-vin.lefigaro.fr/wine-box-par-my-vitibox/o138022-couples-sols-cepages-les-grandes-histoires-damour

Pour un sol vivant, il faut des vers de terre

François Stuck de l’association IDÉtorial, concepteur des Actualités locales au cinéma, s’est lancé dans la réalisation et la production d’un documentaire sur l’agriculture de conservation des sols baptisé «Bienvenue les vers de terre». Nous l’avons interrogé sur le sujet.

De quoi traitera le documentaire ?

«Bienvenue les vers de terre» fera découvrir cette agriculture, mise en œuvre par des paysans qui apporte une véritable solution pour nourrir la planète tout en respectant la nature et les hommes qui la font. L’enjeu est de cultiver sur un sol vivant, fertile et qui ne s’épuise pas.

Le sujet vous a passionné ?

Réaliser un film sur ce sujet c’est participer à cette transition vers un monde durable. Partout dans le monde l’épuisement des terres cultivées et l’érosion des couches fertiles commencent à faire sentir leurs effets destructeurs. C’est donc maintenant qu’il faut agir et pour agir il est nécessaire d’être informé. C’est là que je trouve mon métier passionnant, permettre à des personnes d’exprimer leurs passions et leurs engagements pour les transmettre au grand public.

Et le ver de terre dans tout ça ?

Un sol vivant abrite des millions d’animaux, des champignons et les fameux réseaux mycorhiziens. Il résiste à l’érosion et s’adapte aux conditions climatiques extrêmes. Le ver de terre est le témoin que le sol redevient vivant. Il remue la terre et lui apporte des éléments de sa fertilité. Il remplace avantageusement le travail mécanique.

Qui sont les porteurs du projet ?

L’association «Clé de sol» conçue dans l’objectif de créer un lieu d’échange et d’information sur toutes les techniques favorisant la restauration et la régénération des sols. Cette association représente également un relais départemental des structures nationales et européennes qui œuvrent sur ce thème (www.cle2sol.fr). Et l’association IDÉtorial qui produira le film (www.idetorial.fr). Le film est également financé par des associations de producteurs et des partenaires privés. Le film sera diffusé en salle de cinéma et sur internet. Nous organiserons également des projections débats.

Pour soutenir la production du documentaire : miimosa.com/fr/projets/bienvenue-les-vers-de-terre.

Lire l’article sur :
https://www.ladepeche.fr/article/2018/10/19/2891005-francois-stuck-sol-vivant-faut-vers-terre.html

La France et la Californie lancent le « défi mondial pour la santé des sols » en faveur du climat

Lors du Sommet mondial de l’action climatique de San Francisco aux États-Unis, la France et l’État de Californie ont lancé, le 13 septembre, l’initiative « défi mondial pour la santé des sols » (Global Soil Health Challenge). Cette initiative appelle les gouvernements nationaux et les collectivités « à passer à l’action, en développant des programmes et des politiques favorables aux sols », a expliqué le ministère français de l’Agriculture. La France et la Californie « partagent l’objectif de préservation des sols fertiles, non dégradés et contribuant aux enjeux climatiques et de biodiversité ».

Aujourd’hui, seuls huit gouvernements incluent des programmes en faveur des sols dans leurs engagements au titre de l’Accord de Paris. En décembre 2015, la France avait lancé l’initiative mondiale « 4 pour 1000 » pour favoriser la séquestration du carbone dans les sols tout en augmentant les rendements. Une nouvelle plateforme numérique a été mise en place afin de renforcer la collaboration internationale entre scientifiques, agriculteurs et financiers. « Pour être efficace et conduire à une réelle transition vers des agricultures plus durables, partout dans le monde, ce sont tous les acteurs qui doivent être mobilisés aux côtés des agriculteurs. L’initiative 4 pour 1000 (…) permettra aux agriculteurs de vivre de leur travail et de contribuer à la sécurité alimentaire », a déclaré le ministre Stéphane Travert.

La Californie a investi plus de 700 millions de dollars à ce jour dans des solutions climatiques pour l’agriculture, qui comprennent des stratégies à la ferme pour la séquestration du carbone dans le sol.

Artificialisation des sols : objectif zéro!

Le 15 octobre, de très violentes intempéries ont frappé l’Aude et provoqué des inondations catastrophiques : 14 décès, plus de 70 blessés, 126 communes reconnues en état de catastrophe naturelle et des dégâts matériels dont le coût dépasserait les 200 millions d’Euros. Un épisode climatique exceptionnel et isolé ? Pas sûr, car ce type d’évènement pourrait se multiplier à l’avenir selon certains climatologues.

Le changement climatique n’est pas le seul coupable : l’artificialisation des terres joue un rôle essentiel. L’étalement urbain et le grignotage progressif des sols par des infrastructures routières ou des parkings augmentent les surfaces imperméabilisées. Cette artificialisation représenterait entre 160 et 840 km2 par an selon les chiffres compilés par l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) et l’Institut Français des Sciences et Technologies des Transports, de l’Aménagement et des Réseaux (IFSTTAR) dans une expertise collective conduite en 2017 (1).

Cette artificialisation modifie les processus d’écoulement des eaux, en augmentant le ruissellement de surface au détriment de l’infiltration dans les sols ou l’évaporation, ce qui augmente le risque d’inondation lorsque l’ensemble d’un bassin versant est touché. Elle contribue en outre à l’érosion de la biodiversité par la destruction d’habitats naturels et de continuités écologiques permettant à la  faune sauvage de circuler. C’est pourquoi le plan biodiversité présenté par Nicolas Hulot le 4 juillet dernier prévoit d’atteindre l’objectif de « zéro artificialisation nette » dans un horizon temporel qui reste à préciser.

Quelle place pour l’industrie dans ce processus ? Aujourd’hui, 20% des surfaces artificialisées correspondent à des activités industrielles et commerciales et 28% à des infrastructures de transport. Les effets d’agglomération et d’expulsion des activités industrielles en périphérie des villes expliquent notamment cette forte contribution. La multiplication de plateformes logistiques et la systématisation des parkings bitumés dans les zones commerciales constituent également des facteurs aggravants.

Au-delà des obligations réglementaires prévues pour éviter et compenser les dommages environnementaux causés par l’implantation d’industries, ces dernières peuvent contribuer à l’atteinte de l’objectif zéro artificialisation. Des solutions techniques existent en effet pour végétaliser les toits ou limiter l’imperméabilisation des sols à l’aide de revêtements de parkings perméables. Mais l’élément-clef réside dans l’élaboration de stratégies collectives d’implantations industrielles intégrant les enjeux de limitation de l’artificialisation et de préservation des infrastructures écologiques.

Bien évidemment, tout cela a un coût. Mais également un bénéfice à long terme, pour les industries elles-mêmes et la société. Et prendre le risque de l’inaction semble bien dangereux…