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Une équipe de chercheurs a compilé les données de 140 études pour établir une cartographie des vers de terre à travers le monde. L’objectif est de mieux comprendre comment les activités humaines ont un impact sur cet animal indispensable à la bonne santé de la terre.
Lire l’article sur :
https://www.geo.fr/environnement/des-scientifiques-publient-le-premier-atlas-mondial-des-vers-de-terre-198282
Les tourbières risquent de se transformer en émetteur de CO2
Une nouvelle étude attire l’attention sur l’état alarmant des tourbières européennes. Elles sont bien plus sèches et fragiles qu’elles ne l’ont été pendant mille ans.
A lire sur Courrier International :
https://www.courrierinternational.com/article/dereglement-climatique-les-tourbieres-risquent-de-se-transformer-en-emetteur-de-co2

Cet évènement est annoncé par une bande annonce disponible sur YouTube et Dailymotion :
* bande annonce sur YouTube ;
* bande annonce sur Dailymotion.
Le jour de la publication officielle du rapport jeudi prochain, cette bande annonce sera complétée par une vidéo Datagora, qui mettra en avant les enseignements de cette 7ème édition du rapport sur l’environnement.
Le site internet adossé au rapport est d’ores-et-déjà ouvert au public à l’adresse suivante : https://ree.developpement-durable.gouv.fr/
L’entrée par thème vous permet de naviguer entre les différentes rubriques et notamment vers :
– les Sols et sous-sols (dans la rubrique « Milieux et territoires à enjeux ») ;
– la Pollution des sols (dans la rubrique « Risques, nuisances, pollution ») ;
– L’érosion des sols en Europe (dans la rubrique « International ») ;
– l’extraction des ressources minérales (dans la rubrique « Gestion des ressources naturelles »).
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Le jeudi 12 décembre 2019 de 16h à 17h30
Christophe Ducommun, UR EPHOR, Agrocampus Ouest Centre d’Angers
Vers une harmonisation de la caractérisation de l’hydromorphie des sols en contexte règlementaire.
Le 24 juin 2008 l’hydromorphie des sols est devenue un indicateur réglementaire d’identification et de spatialisation des zones humides françaises métropolitaines. Cette officialisation est un témoignage de l’importance des sols pour notre société.
Un recul de plus de 10 années sur cette thématique montre que dans des situations particulières, certaines formes d’hydromorphie sont difficiles à identifier. Par exemple, ambiance chimique, travail du sol, position topographique, caractères et degré d’évolution du sol, nature lithologique, circulation de la nappe, etc., sont autant des facteurs qui orientent l’hydromorphie vers des morphologies particulières et peuvent perturber la lecture de l’observateur et altérer le diagnostic attendu. L’exercice est d’autant plus délicat qu’il est borné par les limites du contexte réglementaire.
Ce webinaire propose un état des lieux concernant les trois types d’hydromorphie reconnus par l’arrêté ministériel : rédoxique, réductique, histique. L’accent est mis sur le rôle du couple « processus des situations d’engorgement prolongé » et « contextes environnementaux », dans la variabilité des « morphologies hydromorphes ».
Lien pour s’inscrire au webinaire : https://attendee.gotowebinar.com/register/6401339506723233549
Blandine Lemercier, UMR SAS, Agrocampus Ouest et INRA Rennes
La cartographie numérique des sols à base de modélisation statistique. Bilan et perspectives en France.
La cartographie des sols a connu une évolution majeure au cours des deux dernières décennies, avec le développement des techniques de cartographie numérique des sols (digital soil mapping en anglais) permis à la fois par la mise à disposition de données exhaustives sur l’environnement et par les progrès techniques. Il s’agit de prédire un type de sol ou une propriété pédologique en tout point de l’espace et l’incertitude associée à partir de relations statistiques entre la variable à prédire et des facteurs environnementaux explicatifs. Des initiatives mondiales telles que GlobalSoilMaps et SoilGrids, mais aussi des applications nationales et plus locales, permettent de disposer de cartes des sols d’un nouveau genre, dont la qualité reste cependant souvent à démontrer. Ces techniques récentes ouvrent de grandes perspectives de production d’information sol adaptée aux besoins de utilisateurs, mais restent tributaires de données sol de qualité pour calibrer / valider les modèles.
Lien pour s’inscrire au webinaire : https://attendee.gotowebinar.com/register/4254562841947877377
Dans le cadre des animations et formations autour de la châtaigneraie, proposées par l’association Epi de Mains et le Foyer Rural de Saint Michel de Dèze, vous pouvez écouter l’intervention de Céline Collin Bellier sur :
https://www.lerelaisdelespinas.org/article-139984-le-sol-avec-celine-colin-bellie.html
ou
http://mne-rene30.org/agenda/le-sol-espace-vivant-et-complexe-2019-10-05-203000.html
Le Mensuel de l’Académie d’agriculture de France n° 47 d’octobre 2019
est paru.
Vous pouvez le consultez en ligne :
i5vg.mjt.lu/nl2/i5vg/m6k0z.html?m=AL4AAE9_6IYAAchtrFQAAADC4IgAAAAAARkAACpSAAhpgQBdlc3spwcyD0oiTja1oBsx1bT3LgAH_vA&b=5b87caf0&e=e9fd2822&x=PRsu-7nzUoXk3dQvhS6-74Nny7kBKhUjPvM3Arz53tI
Une publication sur les sols de l’Agence européenne de l’environnement vient de paraitre :
Les terres nourricières sont soumises à la double pression de l’activité humaine et du changement climatique. Dégradation, désertification, insécurité alimentaire… Le GIEC en appelle à une gestion durable des sols.
Le GIEC a officiellement présenté le 8 août dernier son rapport spécial relatif au changement climatique et aux terres émergées. Cet examen, complet, porte précisément sur le changement climatique, la désertification, la dégradation des sols, la gestion durable des terres, la sécurité alimentaire et les flux de gaz à effet de serre dans les écosystèmes terrestres.Nul doute que ce rapport contribuera à nourrir les réflexions lors de la COP 25 de la CCNUCC qui aura lieu en décembre à Santiago, au Chili.
Hommes, terres et climat dans un monde qui se réchauffe
L’activité humaine affecte directement plus de 70 % de la surface terrestre libre de glace de la planète. Et ce alors que la terre fournit la base principale des moyens de subsistance humaine, y compris l’approvisionnement en nourriture, en eau douce et en de multiples autres services des écosystèmes, ainsi que la biodiversité.
Depuis la période préindustrielle, la température de l’air à la surface de la terre a augmenté presque deux fois plus que la température moyenne mondiale. Les changements climatiques, y compris l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des extrêmes, ont eu un impact négatif sur la sécurité alimentaire et les écosystèmes terrestres et ont contribué à la désertification et à la dégradation des terres dans de nombreuses régions.
Pour autant, les terres doivent rester productives pour maintenir la sécurité alimentaire en dépit de la croissance démographique et des effets néfastes du changement climatique sur la végétation qui ne cessent de croître. La marge de manœuvre est donc limitée pour tirer intelligemment parti des terres émergées afin de faire face.
Désertification, dégradations…
Le rapport prévient : la dégradation des terres résulte d’une chaîne complexe de causes rendant difficile la distinction claire entre les facteurs directs et indirects. Il liste toutefois de manière précise 44 processus de dégradation des terres et leurs liens avec le changement climatique.
Un sol dégradé est moins productif, car il est plus difficilement cultivable et perd de sa capacité à absorber le carbone. Et c’est un cercle vicieux puisque ce phénomène exacerbe le changement climatique, lequel exacerbe encore la dégradation des sols à de nombreux égards.
L’agriculture, la foresterie et d’autres types d’utilisation des terres représentent 23% de nos émissions de gaz à effet de serre. Parallèlement, les processus terrestres naturels absorbent une quantité de CO2 équivalant presque au tiers des émissions dues aux combustibles fossiles et à l’industrie.
Une gestion durable des terres, y compris la gestion durable des forêts, pourrait prévenir et réduire la dégradation des terres, maintenir la productivité des terres et parfois inverser les effets néfastes du changement climatique sur la dégradation des terres. Il faut entendre par « gestion durable des terres » l’intendance et l’utilisation des ressources terrestres, y compris les sols, l’eau, les animaux et les plantes, pour répondre aux besoins humains changeants, tout en assurant le potentiel productif à long terme de ces ressources et le maintien de leurs fonctions environnementales.Parmi les exemples d’options, on peut notamment citer l’agroécologie (y compris l’agroforesterie), les pratiques agricoles et forestières de conservation, la diversité des espèces végétales et forestières, les rotations appropriées des cultures et des forêts, l’agriculture biologique, la lutte intégrée contre les parasites, la conservation des pollinisateurs, la collecte des eaux de pluie, la gestion des parcours et pâturages, les systèmes agricoles de précision.
Ajoutons à cela qu’environ 500 millions de personnes vivent aujourd’hui dans des zones touchées par la désertification.Or, éviter, réduire et inverser la désertification permettrait d’améliorer la fertilité des sols, d’accroître le stockage du carbone dans les sols et la biomasse, tout en favorisant la productivité agricole et la sécurité alimentaire.
Prévenir la désertification plutôt que de tenter de restaurer les terres dégradées reste préférable, en raison des risques résiduels et des résultats inadaptés potentiels.
Des impacts en matière de sécurité alimentaire
Le rapport fait également ressortir que le changement climatique a une incidence sur les quatre piliers de la sécurité alimentaire : la disponibilité (rendement et production), l’accès (prix et capacité d’obtenir de la nourriture), l’utilisation (nutrition et possibilité de cuisiner) et la stabilité (irrégularité de la disponibilité).
Des effets qui seront nettement plus accentués dans les pays à faible revenu d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et des Caraïbes.
Pour les auteurs du rapport, des options d’intervention dans l’ensemble du système alimentaire, de la production à la consommation, y compris les pertes et les déchets alimentaires, peuvent être déployées et mises à l’échelle pour favoriser l’adaptation et l’atténuation.
Certains choix alimentaires impactent moins les terres et la ressource en eau et causent moins d’émissions de gaz à effet de serre que d’autres. « Les régimes alimentaires équilibrés riches en aliments d’origine végétale tels que les céréales secondaires, les légumineuses, les fruits et les légumes, et les aliments d’origine animale produits de façon durable dans des systèmes à faibles émissions de gaz à effet de serre offrent de bonnes possibilités d’adaptation aux changements climatiques et de limitation de ces changements », selon Debra Roberts, coprésidente du Groupe de travail II du GIEC.
Il pourrait également être envisagé une diversification des cultures afin d’être plus résilient face aux variations climatiques.
Quelles politiques ?
Le GIEC livre plusieurs clefs au niveau des politiques à mener. Une mobilisation générale pour la durabilité, associée à des mesures immédiates, offrirait les meilleures chances de faire face au changement climatique. Parmi les conditions à remplir : une faible croissance démographique, une réduction des inégalités, une meilleure nutrition et une diminution du gaspillage alimentaire.
Des politiques climatiques et foncières qui se soutiennent mutuellement auraient le potentiel d’économiser les ressources, d’amplifier la résilience sociale, de soutenir la restauration écologique et de favoriser l’engagement et la collaboration entre de multiples intervenants Les politiques s’appliquant à l’ensemble du système alimentaire, y compris celles qui réduisent les pertes et les déchets alimentaires et influencent les choix alimentaires, permettraient une gestion plus durable de l’utilisation des sols, une sécurité alimentaire accrue et des trajectoires à faibles émissions.
L’efficacité de la prise de décision et de la gouvernance serait renforcée par la participation des parties prenantes locales (en particulier celles qui sont les plus vulnérables au changement climatique, notamment les populations autochtones et les communautés locales, les femmes, les pauvres et les marginalisés) au choix, à l’évaluation, à la mise en œuvre et au suivi des instruments politiques d’adaptation au changement climatique.
A lire sur :
https://environnement.actuel-hse.fr/
Cet objectif constitue l’un des 17 objectifs de développement durable (ODD) définis par les Etats membres de l’ONU en 2015 et constituant l’Agenda 2030. La neutralité en matière de dégradation des sols vise à enrayer la perte continue de terres saines, explique la délégation française au développement durable. « L’intention est de contrebalancer les pertes par des gains afin de parvenir à une situation où les terres saines et productives ne subissent plus aucune perte nette », ajoute-t-elle. Cet objectif doit permettre d’accroître la sécurité alimentaire en préservant et restaurant les services rendus par les écosystèmes, expliquent aussi les Nations unies.
« Les pays s’attaqueront à l’insécurité foncière, y compris l’inégalité des sexes, encourageront la restauration des terres afin de réduire les émissions de carbone liées à la terre et mobiliseront des sources de financement innovantes auprès de sources publiques et privées pour appuyer la mise en œuvre de ces décisions au niveau national », ont expliqué Prakash Javadekar, président de la COP 14, et Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de l’UNCCD. Les parties ont également adopté une décision visant à renforcer les efforts pour mieux gérer les risques de sécheresse et renforcer la résilience.
La convention sur la désertification est l’une des trois conventions, avec celle sur le changement climatique (Cnucc) et celle sur la diversité biologique (CDB), issues de la conférence de Rio de 1992. Les 197 parties à cette convention ont pour objectif de maintenir et de restaurer la productivité des sols des zones arides et d’atténuer les effets de la sécheresse. Avec le temps, les objectifs des trois conventions se révèlent de plus en plus proches les uns des autres. « La restauration des terres à grande échelle est l’une des solutions la moins coûteuse pour faire face aux crises mondiales de perte de biodiversité et de climat », a insisté Ibrahim Thiaw en vue du Sommet sur le climat qui doit se tenir le 23 septembre prochain à New-York.
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Lancement en début de semaine de l’Évaluation nationale des sites humides emblématiques (campagne 2010-2020).
Portée par le Service de la donnée et des Études statistiques (SDES) et l’Agence française pour la biodiversité (AFB), cette 5ème enquête décennale vise à dresser l’état de 220 zones humides de métropole et d’outre-mer en sollicitant jusqu’au 31 octobre 2019 les acteurs locaux impliqués dans leur gestion opérationnelle et leur pilotage. Plus de 2 400 questionnaires en ligne ont été envoyés à plus de 1 000 référents des territoires de métropole et d’outre-mer.
La stratégie de mise en œuvre de cette enquête a été élaborée par un comité de pilotage que nous avons animé conjointement avec l’AFB et dont les membres sont issus de la « Réunion thématique Milieux humides » de l’Observatoire national de la biodiversité. Ce comité est composé de 20 membres représentant le ministère en charge de l’Environnement, l’AFB, des centres d’expertise (UMS-PatriNat, Tour du Valat), la fédération nationale des chasseurs et des associations (Ramsar France, LPO, ANEB, ANCGE).
En appréhendant leur situation au travers de 8 thématiques (activités humaines et leurs pressions, étendue et état des milieux humides présents sur le site, état des espèces communes et à forts enjeux, problématiques liées à l’hydrologie et l’hydraulique, problématiques liées à la faune et la flore envahissante, effets du changement climatique et impacts perçus ou potentiels ainsi que services rendus à la société), cette évaluation permettra également de donner une évolution tendancielle de la situation de ces espaces menacés.

Les résultats de cette enquête seront publiés durant le premier semestre 2020. Ils viendront, entre autre, nourrir les échanges des deux temps forts de 2020 (Convention internationale UICN à Marseille en juin 2020 et COP15 CDB en Chine).
Pour en savoir plus, consulter la page dédiée à cette enquête sur le site du SDES en cliquant ici
Dans la synthèse qu’il publie, aujourd’hui, de son dernier rapport spécial, le Giec rappelle l’importance du sol pour notre environnement, notre mode de vie et notre capacité à stabiliser le réchauffement. Le détruire ou l’artificialiser, comme nous le faisons, c’est affaiblir les écosystèmes et leurs services, diminuer notre accès à l’eau, accroître notre insécurité alimentaire. Dans un contexte d’irrépressible réchauffement.
C’est à un socle méconnu de la vie auxquels se sont intéressés les spécialistes du climat. Dans son dernier rapport spécial, dont il publie aujourd’hui la synthèse, le Giec n’a pas ciblé son expertise sur les gaz à effet de serre (GES), les modèles mathématiques, les énergies renouvelables ou la géo-ingénierie, mais sur le sol.
Puits et source de carbone, l’écosystème terrestre est aussi le réservoir d’une grande partie de la biodiversité, le berceau de notre production alimentaire. Epuration et stockage d’eau, réceptacle de nombreuses ressources, il rend aussi de grands services à l’homme et à la nature.
Puits ou source de GES ?
A tort, l’humanité peine à considérer le sol comme un élément fondamental de sa survie. Sans sol, rappellent pourtant les auteurs du rapport spécial, point d’agriculture (4% du PIB mondial), pas de services environnementaux (estimés entre 10 et 25% du PIB mondial). En pleine accélération, la déforestation et le développement de l’agriculture font aussi des sols d’importants émetteurs de CO2, de méthane et de protoxyde d’azote : les trois principaux gaz à effet de serre. «Environ 22% des émissions anthropiques de gaz à effet de serre sont issues de l’agriculture, de la foresterie et d’autres usages des terres», résument les auteurs.
Et cela pourrait s’amplifier. Car, nos activités affectent déjà plus de 70% des terres émergées libres de glace. Plus du quart de la production végétale planétaire est transformée en nourritures, en fibres et en énergie. Considérable !
Vitaux, les sols sont pourtant bien maltraités : près d’un quart des terres est dégradée par les activités humaines. Les zones côtières de basse altitude, les deltas des rivières (à la riche biodiversité !), les régions de permafrost figurent au rang des biotopes les plus menacés. Si rien ne change, nos civilisations détruiront deux fois plus de sol que la terre ne pourra en produire. Le jour du dépassement, grandeur nature !
Menaces sur les infrastructures …
A ces dégradations s’ajoutent les effets du réchauffement. Entre 1850 et 2018, la température moyenne a bondi de 1,5°C au dessus des continents. La montée du mercure a amplifié les conséquences de ce réchauffement: «les vagues de chaleur sont devenues plus fréquentes ou plus intenses […]». Sans changement drastique de nos pratiques, l’avenir s’annonce des plus sombre: «la fréquence et l’intensité des sécheresses devraient augmenter en Méditerranée, en Europe centrale, dans le sud de l’Amazonie et dans le sud de l’Afrique.» Chaleur intense et pluies plus rares mais plus torrentielles réduiront la production primaire mais accroîtront l’érosion. De quoi réduire la capacité des sols à absorber le CO2 atmosphérique et accessoirement à nourrir les cultures.
De quoi perturber la vie des populations. En faisant fondre le permafrost, le réchauffement risque de détruire les infrastructures des régions polaires: voies de chemin de fer, routes, pipelines, immeubles. Les prémisses de ces changements s’observent déjà en Sibérie.
Autres cieux, autres risques. Dans les régions arides, les changements climatiques vont réduire la productivité des cultures et de l’élevage, abraser la biodiversité. Sous un climat réchauffé de 2 °C, plus de 500 millions de terriens pourraient se retrouver confrontés au stress hydrique. Les migrations climatiques ne vont pas cesser de sitôt.
… et sur les cultures
Sous le soleil du satan carbonique, les grandes cultures, comme le riz, seront probablement moins productives, moins nutritives (déficit en protéines et en zinc). De quoi doper leur prix. De quoi aussi réduire la sécurité alimentaire de nombreuses régions du monde. A commencer par les pays arabes qui importent, en moyenne, plus de 40% de leur alimentation. Selon certaines évaluations, ce taux pourrait friser les 70% à l’horizon de 2050. Le climat deviendra de plus en plus aride en Asie du sud, orientale et centrale, en Afrique de l’ouest.
Les effets du réchauffement pourront être accrus ou minorés. Tout dépendra de «notre réaction». Si nous n’infléchissons pas les tendances actuelles, la population mondiale continuera d’augmenter rapidement, de même que ses revenus. Et conséquemment ses besoins en énergie, en logement, en infrastructure, en nourriture, en eau. De quoi diminuer un peu plus la quantité de sol disponible ; réduire la sécurité alimentaire et l’accès à l’eau potable, accroitre les émissions de GES.
A contrario, une réduction drastique de la consommation de viande (très émettrice de GES et consommatrice de sols), une généralisation des techniques d’agroforesterie, une amélioration du stockage et des transports des denrées alimentaires pourraient inverser la vapeur carbonée. Et «accessoirement» émousser la lame du rabot de la biodiversité.
Lire l’article sur :
http://www.journaldelenvironnement.net/article/le-rechauffement-menace-aussi-le-sol,98896
Lire l’article sur :
https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/un-nouveau-modele-de-culture-des-sols-pour-les-agriculteurs_3569831.html